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lundi 4 juin 2018

Le mensonge et la vérité, même monnaie à deux faces.

Le mensonge et la vérité, même monnaie à deux faces.

Dans la nature, il n'y a pas de prédateur qui ne soit victime en soi d’un autre prédateur.
Tout est subterfuge. Tout est astuce. Tout n’est pas dû au seul hasard d'être.
La nature fait tout pour que le plus fort persiste et que le plus faible s’efface. L’exemple de l’araignée est significatif. La femelle dévore le mâle, juste après l’accomplissement de l’acte ultime de l’accouplement, censé perpétuer la reproduction de l'espèce.
Chez les humains, on est prédateur et victime, à la fois, des mêmes membres de son espèce. Le temps et l’espace peuvent changer. Les êtres peuvent être différents. Les stratagèmes et l'évidence de ce système restent les mêmes.
Dans la culture musulmane, on apprend que même l’ange de la mort doit mourir. ( حتى ملك الموت سوف يموت ).
On finit toujours par tomber dans le même piège que l’on a construit, soi-même pour autrui.
Le crime parfait n’existe pas.
Le mensonge, la fourberie et la tromperie ne tiennent pas toujours longtemps. Quitte à ce que cela dure toute une vie. La vérité finit par éclater au jour, voire à titre posthume.
L’esprit humain est extraordinaire. Dans sa recherche du parfait, il ne cesse de se créer des astuces. Il invente des moyens, pour parvenir à ses fins. Il peut se tromper. Il peut échouer. Il contourne les échecs par le mensonge. Il tisse des histoires. Il rêve.
Mais, le rêve, en lui-même, est un pur mensonge. Comme le cinéma, le roman, la nouvelle, le conte, les créations artistiques, il imite “ une réalité “. Or, il n’est jamais cette “ réalité “.
Pour exister et vivre dans le chaos et la grande confusion du grand mensonge, on commence par s’exercer aux petits mensonges. C’est amusant, cynique et sarcastique que d’entendre dire : “ le mensonge blanc “ !
L’enfant joue au soldat et à la guerre. Alors que la guerre des adultes est toujours un jeu dangereux. Il entraîne des blessés et des morts.
Le pouvoir politique et/ou économique, judiciaire, psychologique, enfin, idéologique ne cesse de jouer le même jeu dangereux.
La richesse, la réussite, la célébrité, l'extrême beauté,...tout cela entraîne la contrefaçon, sanctionnée ou pas., La tromperie et la dérision finissent au même gouffre, celui de la mort.
Un chef doit mentir. Son subalterne doit mentir. Un juge doit mentir. Un suspect doit mentir. Un condamné doit mentir. Un homme politique doit mentir. Un commerçant doit mentir. Un client doit mentir. Les époux doivent se mentir. Un journaliste doit mentir. Les médias se doivent de mentir. Un écrivain, un nouvelliste, un poète, un homme de théâtre, un artiste,...toutes ces couvertures, tous ces voiles, sont des mensonges, à différents degrés, à différents desseins.
Voilà, pourquoi le monde est ainsi fallacieux.
Toute entière, la vie n’est qu’un long processus d’entraînement au grand mensonge.
Essayer de mentir et de dire la vérité, puis, mentir sur la vérité et dire la vérité sur le mensonge. Comme un mirage. Tout est illusion du vrai. Le vrai n'existe pas. Tout est illusion du parfait. Le parfait n’a jamais existé et n’aura pas à exister.
Ainsi, le mensonge devient une formidable issue salvatrice, une échappatoire propice, dispensée par l’esprit. Un subterfuge intelligent pour se dégager des impasses. Afin de contourner les pièges.
C’est aussi un moyen, comme un autre, qui permet à l’individu de se projeter dans une certaine réalité fictive, imaginaire, inventée de toute pièce. Laquelle réalité a toujours fait l’objet de désir et d’aspiration, comme espoir et espérance.
Autrement dit, le mensonge fait partie d’une vérité qui, elle-même, n’est qu'illusoire.
Le mensonge est mirage du mirage. Il est kaléidoscope, mise en abyme. Miroir dans le miroir d’une vérité qui n’existe pas.
Le mensonge est la vérité que la véritable vérité n’a jamais existé. Tout est enfin relatif.

Abdelmalek Aghzaf, Tétouan, le 04 juin 2018®©

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