Loi Nature, lois Seigneur, du ciel et
de la terre
Pour les nantis et jamais pour les
pauvres
Pain blanc, pain dur et noir
Eau salée et sale, eau limpide et
claire,
Deux poids, deux mesures,
Dans la grande démesure,
Infortune des jours de paix comme des
jours de guerre,
Toujours ultime différence, aigre
injustice,
Je m’insurge contre Moi et contre les
autres,
Contre les silences, les sourdes
rancœurs,
Contre vilenies, cynisme des maudits
hâbleurs,
Sournoise, subtile et vilaine
injustice de la plébéienne ou patricienne balance,
Malade, pourtant, droite érigeant les
arches, augustes cimes de la Terre,
Droite pour qui, pourquoi, pour
quand ?
Je délire, fou, acerbe, gentil
con !
Pas de réponses, je médite, j’erre en
vagabond,
Méchante et dure conscience,
Me toisant, m’exorcisant,
Jusqu’à l’os, jusqu’à l’absence,
Me réduisant aux petits points du
diapason,
Funèbre est le temps, sombre est
l’horizon,
Malgré la lumière, le tonnerre et
l’éclair,
Je délaisse le Moi, je vogue au fond
des ténèbres,
De l’insouciance du Verbe de
Malherbe,
Montesquieu, Rousseau et Voltaire,
Lénine, Marx, Marat et Robespierre,
Et dans le paradis artificiel et des
Fleurs du Mal de Baudelaire,
Je me laisse aller, bercer en
plaisirs délétères,
Vivant dans le reflet du regard
De celles et de ceux qui regardent
sans voir,
Avec cynisme, sans morale ni sens du
devoir,
Ma modeste poésie, éphémère
gloire !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, le
31/03/2015®©
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