C’est à la pierre qu’il s’adresse
Quand elle n’est point couverte
Se sable du désert
C’est au zéphyr et au sirocco qu’il
parle
Dans l’accalmie du chergui sur les
plaines
C’est aux troncs des arbres
séculaires qu’il prêche
L’Histoire des aïeux et des ancêtres
Au silence des prés, aux
chuchotements des vastes forêts
Qui lui répondent en écho du
sous-bois, des orées et des lisières
En transe, danses des oubliés
derviches
En psaumes, sourates des saintes
écritures et poèmes fétiches
Il marche sur les calmes eaux des
lacs et des rivières en colère
Semant l’hymne divin, égrenant les
feuilles en satin
Couleurs de la Création, du fameux
destin
Voyageant de nuit et de jour
Dans le vaporeux char des nues
En adoration, tantôt, vers les océans
lointains
Tantôt, vers les riches ou désertes
terres
Ô, Esprits, Ô, Oracles
Déversez mon souffle, répandez ma
parole
Dans les âmes et dans les cœurs
Pour qu’un jour advienne la foi
Sonnent les cloches, crient les
Muézins, en milli et mille fois
Leur appel aux dévotions, prosternations et
prières !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, Le
07/04/2015®©
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire