J’ai appris à clore mon ouïe,
J’ai appris à détourner mon regard,
J’ai appris à bien tenir la rêne de
mon dire,
Taire ma pensée et m’éloigner à trot,
Chaque jour un peu plus loin,
En nihiliste de la Négation du Monde,
Seul mon animus fusionne avec mon
anima,
J’ai appris à souffrir et à accepter
ma fable
En tout déchirement qui accable
Entre Moi obstiné et EGO affable
J’ai appris à supporter cette infinie
lutte
Entre mon « alogon » et mon « logikon »
Au rythme de ma solitaire errance
Où seul l’écho, en sa résonance,
A l’horizon, me fait souvenir de
quelques miettes
De quelques bribes du passé révolu
Où la candeur de mon enfance
Affrontait déjà la cruauté du monde
Et sa profonde malveillance
Dans sa noirceur, dans sa
scélératesse !
Et ce n’est que sur le lit de mon
sommeil
Dans un rêve si doux, si paisible
Que mon âme retrouve Concorde
Assurance et quiétude,
Se libère enfin du lourd joug de la
question
En l’air, telle la bulle de savon
Elle se délivre
Se relâche et sans ailes, vole
Elle vole, elle vole, elle vole !
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