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lundi 30 novembre 2015

Enchantement désenchanté. Recueil de poésies


 Recueil de poésies 




Enchantement désenchanté






Quand on chante en poésie, on chante la beauté qui éblouit le regard, qui touche le coeur, qui élève l’esprit et extasie l’âme !












Sommaire

1- Frêles secousses
2- Nectar
3- La dormeuse du livre
4- Serment des amants
5- Scribe enchanteur
6- Espoir
7- Horizon d’espoir
8- Corbeau d’adage
9- Poète pyromane
10- Que dis - tu, poète ?
11- Dieu soit loué












Dédicace :

À mon épouse Nezha, à mes enfants, Dalal, Amjad et Nejma,
à mes petits-enfants Ouiam et Imad
À tous mes ami(e)s.













Remerciement :

Je remercie mon fils, Amjad et mon amie écrivaine et conteuse, Liliane Vanneste, pour leurs lectures et leurs encouragements !













Frêles secousses

Vole, mon esprit au firmament des ombres,
 Oublie-toi, dans les vagues nombres
À l'orée de l'espoir, sur la sente d'un bois,
 Au soupçon d'un sourd délire,
D'un geste vagabond, d'un regard moribond,
À la quête d'une voix douce et soudaine
D'un tendre souvenir dont je sens encore,
À  fleur de peau, le plus fin des désirs,
Dans l'attente patiente du prochain crépuscule,
Au fin fond du feuillage du sacré plaisir,
Où seule la brise me chante encore
 Toutes les mélodies de l'arôme du soir,
Du doigt, je tate, je caresse les vibrations stellaires,
D'un arc-en-ciel magique et incantatoire.
Mon rêve  n'a point de fin, en cadences,
Il suit le miroitement des ondes,
De cet océan, dans son mutisme le plus secret,
Le plus sombre de ses abysses les plus fécondes,
En aimant, il m'attire et me transporte vers les abîmes,
M'exorcise doucement et me fascine.
Au fond de mon âme, il finit par remuer mes démons d'antan,
Et encore et encore, il me domine
Dans le tourbillon de tous ces parfums des temples lointains, de toutes Ces lumières du vaste destin qui m'illuminent
Et au loin, j'entends la sourde rumeur
Et j'en vois les scintillements des réverbères !

Ksar el-Kébir, le 24/11/2015©® 





Nectar

Ne pas hésiter à butiner le nectar
Des fleurs au petit matin des beaux jours
Car sied au coeur tout frais bonheur 
Tous les jours, à toute heure
Qui s'envole en ailes de papillons
D'une fleur à  une autre fleur
D'une rose à une autre rose
Et quand enfin arrive le soir
On aura bien comblé le coeur de toutes les joies du jour
Adieu tristesse, adieu toutes les peines
Je vous laisse votre maussade monde
Je vous laisse vos  carambolesques scènes 
En abeille, pèlerin, j'irai par monts et plaines
Vers d'autres lieux, vers d'autres cieux
Où le temps n'a point de repère 
Où seule la muse règne de bonne foi et sans rêne 
Je me blotirai en son sein et enfin me taire !

  Fès, le 02/11/2015©®
















La dormeuse du livre

Dormir dans une page d'un livre,
Se couvrir d'une page d'un poème,
Rêver de l'éternité de l'amour, de la bohème
Et oublier la présence d'une main qui délivre
Les secrets d'une âme, la douceur d'un cœur !
Le sommeil est un voyage de mots,
Comme le poème, il fascine et efface les maux !
Dormir la nuit, mourir, ressusciter le jour,
Comme la rosée, perler sur la fleur,
Flatter la brise de l’aurore
Et vivre pour toujours.

Fès, le 01/11/2015©®













SERMENT DES AMANTS

Nous continuons à  lentement danser,
Alors que la douce musique s'estompe.
Nous continuons à  paisiblement avancer,
Alors que tout espoir de voie se trompe.

Elle s'adressa au miroir pour savoir,
Si elle était encore belle, s'il y avait encore espoir,
De le fasciner, lui seul, qu'elle allait revoir,
De pouvoir souffler sur une bougie sans point de désespoir,

L'éclat de lumière, reflets des vieilles clés  de son rêve,
De ses multiples désirs au goût  de la sève,
Enbrassent son front, toute sa face, douce Ève,
Que lui dira-t-elle, après cette longue trêve ?

- " Avec toi, toute entière, finement altière,
- " Avec toi, fleurs, roses et la nature entière,
- " Avec toi, Aube du jour, crépuscule d'hier
- " Avec toi, mille soupirs nourrissent cette lumière.

Du firmament flottant à  l'horizon et toutes mes raisons,
De t'aimer à en mourir, aux émouvants mots de ton oraison,
Ma faiblesse de l'âge, mes maux des quatre saisons,
Me harcèlent, m'animent et me ressuscitent en floraisons.

Alors, réponds à  l'appel, dis oui à l'amour sur les flots,
Et suis-moi en iris sur la cime des vagues en sanglots,
Nous irons ensemble aux abysses de cet océan clos,
La main dans la main, buvant à  la lie le suc de nos amours en lots
Ksar El-Kébir, le 06/11/2015©®




Scribe enchanteur

Il pleut des mots en poussière d'or et en bribes
Sur la timidité  de la page et sa laiteuse blancheur
Passe et trace la plume sorcière,  la muse du fameux scribe
Sautille, s'allonge, s'amuse en ses notes du chercheur
Fanatique du beau verbe, magicien enchanteur !
- Ah, me demanda la rose,  - Fais-moi rêver, l'unique rêve,
Enlève-moi, emmène-moi loin, très loin, ensorceleur,
Oublier qui je suis, renaître sous la magie de ton glaive !
Sorcier troubadour, fais-moi danser la farandole de tes beaux refrains
Ta musique si douce et tes belles paroles me rendent folle, j'en affole,
 - Je revis et vis encore, sans toi, je me vide et m'endors ! 
De jours en siècles,  de terres en cieux, je ne sens plus mon corps,  je vole
Laisse ta langue me caresser en tout mon corps, en tout mon être,
Je vibre de douceur, mon esprit t'habite, mon âme t'adopte
Elle s'envole en feuilles de tes figures, sur les ailes de tes belles lettres,
Survolant masjids, mausolées et temples des anciens Koptes ! 
Je jalouse l'intimité  de ta plume, j'en bois les mots sans nulle amertume,
Car ton encre, qui me nourrit pour toujours, n'est que sève de mes veines ! 
Colores-en la page dans sa fidèle chasteté et à  la Vierge, qu'elle doit sa virginité,
Si sacrée jusqu'à l'au-delà,  jusqu'au silence des fleurs, jusqu'à l'éternité !
Tu en est le sacré,  l'ultime souverain, sans rival, pure impunité ! 
Car tu es le génie de la parole venant d'ici et d'ailleurs ! 

Ksar El-Kébir, le 07/11/2015©®





ESPOIR

Je t'ai vu un matin dans le ciel de mon désespoir,
J'ai d'abord cru entendre le roucoulement de ta voix,
Tu volais si haut dans ton plumage blanc,
Je suivais du regard ton envol et tes voltiges,
Soudain , mon coeur palpita fort
Et tu atterris au bord de la petite fenêtre.
Tu me parlas dans le langage des humains,
Tu me dis me connaître depuis l'aube des temps.
Je reconnus mon ignorance dans ma folle désespérance.
- Je suis ton espoir, je suis colombe de ton salut !
- Je te ramène, en messager, la foi en l'espoir.
- Ta prochaine délivrance et ton ultime liberté.
- Souviens- t'en pour toujours, pour demain,
À l'aube du jour, au crépuscule qui s'achemine.
- Crois et tu sauras, fie-toi en lui et tu verras !
- Avant toi, avec toi et après toi toujours l'espoir !

- Ainsi, je te crois, Ô colombe, mon augure, 
Je te suis, je me fie à toi, je saute les murs,
Je vole avec tes ailes, partout dans les airs,
Et plus jamais, après ta lumière, 
Je ne me plierai à l'ombre de toutes les ténèbres !


Agadir, le 20/11/2015©® 





Horizon d'espoir

Quand le fiel coule sur toutes les langues,
Quand la panique assourdit en tonnerre toute ouïe,
Quand la peur saisit l'être et assèche les lèvres,
Devant l'horreur du séisme terrible
Qui dévaste les coeurs, qui emporte le bon rêve,
Dans le sang innocent qui coule,
Dans les larmes des femmes, mères, filles et soeurs,
Dans le chant triste des hommes libres,
Le poète, ahuri, reste sans voix.
Le chant du rossignol devient cymbalisation  de la cigale,
Ululement du hibou et celui de la chouette.
Face à cettte oeuve humaine inhumaine
Où massacre et destruction, génocide et élimination
Font loi du plus fort, du moins sobre, horrible ogre,
Ne sachant ni limite, ni châtiment,
Horde de sanguinaires sans loi, ni foi,
Ô douleur, malheur, misère, désert,
Dans l'impuissance, le mot se perd.
Dans la dérision, la raison s'éclipse et s'évapore.
Juste une lueur, un soupçon de lumière,
Celle de l'espérance, celle d'un possible espoir !

Ksar El-Kébir, le 28/11/2015®©





Corbeau de l'adage

Moineaux en nuée et esaims, quittent leurs nids et leurs espaces
Pour céder au corbeau leur place
Hôte, envahisseur inopiné, sur la branche prend sa revanche
Non pas pour perdre une fois encore son fromage
Mais comme le dit le nouveau adage sur tous les rivages
Dans son croassement, annonce d'un bien mauvais présage
La venue sombre d'un prochain carnage
En l'air, sur mer, partout sur les terres
Aucun autre secours, aucun possible sauvetage
Pour la pauvre humanité noyée dans son tiste naufrage
Ô ciel tu perds ton bleu-azur, tu sombres dans le noir
Aucune autre saison n'est plus triste que celle de novembre
Tristesse et douleur, colère et hardiesse, plaies en nombre
Creusent de profondes rides de silence dans le lourd paysage
Le regard en regret attend un autre salut que celui du ciel, de sa clémence.
La nuit mord une grande partie du jour, en avale toute la lumière,
Et tout sourire n'est plus que rictus au bout des lèvres,
La peur, en cancer, dévore tout, âme, esprit et tout le corps,
Aucune confiance, ni sérénité, ni tolérance, ni affection,
L'humanité se vide, la haine en a sucé toute vie, toute son essence,
Plus rien ne résiste à l'air empoisonné qu'on hume et qu'on respire
Va-t-on ainsi finir, va-t-on ainsi mourir et plus rien n'attendre que périr ?
Ô, oracles, annoncez-nous de bonnes nouvelles, de bonnes aventures !

Ksar El-Kébir, 29/11/2015®©








Que dis-tu poète ?

Me voilà en tâche si complexe et si ardue,
Dénonçant infamie, avidité, violence, injustice, raisons farfelues !
Mes syllabes, vers, cadences et sonnets,
Mes pensées, mon chant, ma symphonie,
M'interpellent et me questionnent, insistent et foisonnent,
Comment peut-on changer d'humeur, changer de voix et de destin ?
Comment peut-on changer le cours du temps, l'avance du train ?
Comment peut-on se fier à la vie, à ses secrets sibyllins ?
Comment peut-on suivre sa propre voie, sans s'égarer du chemin ?
Que des questions qui n'en finissent pas et restent suspendues !
On y pense, on oublie, on s'accroche, on se plie !
La vie continue, avec ou sans aucune bonne réponse,
Tel le train sur sa voie, avec ou sans somnolence !
Telle la rivière dans sa courtoise nonchalence,
De méandre en méandre, elle change de cadence !
Je suis le courant de ma pensée, à mesure de ma rime,
Dans l'adoration du créateur de la beauté et des abîmes,
Et je souffre en silence la perte de la fleur et de la rose,
Du bleu du ciel, des ondes des océans, des matins moroses
À la douce rosée, à la brise qui métamorphose
À l'orée de la cédrée, à l'ombrage des vastes forêts,
Et quand je me lasse, je dépose ma plume au bord de sa face
Ma laiteuse feuille, sans vie, agonie à sa trace !

Ksar El-Kébir, le 29/11/2015®© 








Poète pyromane

J'incendie, en pyromane, ce matin, ma phrase,
Je mets du feu du dragon aux vibrations de mes vers,
En paraphrases, en assonances, en accents et en apostrophes,
Enjambements, rejets et allitérations,
Plus de rythme, plus de cadence,
Plus de bruit, plus de mouvements, plus de musique,
Asphyxie, aphasie de la page anonyme,
Écriture décousue, en démesure et en abyme
Aucun sens, ni antonyme, ni synonyme,
À quoi bon, le discours se fige dans l'usure,
L'écho se suicide, muet, se meurt dans le silence,
La contagion de la non-parole devient immense,
Le seul vide de mes pensées règne en gigantesque fantôme,
Du temple des mots ne parviennent encore que mortes bribes,
Aucun miroir ne reflète l'impensable, l'insondable,
Aucune pluie ne lave les béantes plaies du monde figé,
L'inconscience danse en gitane inconnue qui fascine,
Terre ingrate, ciel avare, coeurs secs et déserts dans les regards
Voilà ce que les poètes ne voient pas, ce que les artistes ne peignent pas !

Ksar El -Kébir, le 29/11/2015®© 






Dieu soit loué

Dans mon infortune vision nocturne,
En enfant, je crie, je crie de flagrance,
Je balbutie un nom sans le connaître,
Ignorant son sens, jusqu'à son existence,
Puis, le temps passe et tout repasse !
Grandir, mûrir, périr et renaître,
Dans l'indifférence, l'ignorance et j'en passe
Que retera-il du vécu passé et du présent à vivre ?
Je suis poussière, mon corps redeviendra poussière !
Qu'en saura-t-elle, mon âme si saine, si ivre ?
Qu'en saura-t-il, mon esprit si fier, si libre ?
Rien de plus fieleux que cette ultime solitude,
Seul, avec moi-même, dans la multitude !
Le cercle se fermera tout autour de moi,
La boucle se bouclera enfin, en émoi,
Je finirai ma prose, je ramasserai mes vers
Dans le silence des phrases et la monotonie du refrain,
Car mon poème sera mon ultime destin
Juste un mot : " Dieu soit loué " et ce sera la fin !

Ksar El-Kébir, le 29/11/2015®©









Biographie de l'auteur :


ABDELMALEK AGHZAF






Né à Azrou, ville du Moyen Atlas, au Maroc, en 1952.
Études primaires à Azrou et à Aït Ishaq. Études secondaires à Khénifra. Études universitaires  et carrière de professeur de langue et de  littérature françaises à Fès.
Père de trois enfants. Grand-père, depuis peu. Retraité depuis fin 2012.
Voyages, lectures et écriture de la poésie, des nouvelles, chroniques, pensées et méditations.

Écrits déjà publiés :

Recueil de nouvelles et contes du moyen atlas ®©
Recueil de poésies : voix et parole du silence ®©
Recueil de poésies : poèmes brefs et poésie en prose ®©
de poésies  : Danse Des Perles ®©   
Recueil de poésies : Extase et Transcendance®©
Recueil de poésies  : Au Chevet des Idées Dormantes ®©

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