Femme, fille, issue de l’Atlas,
Par les monts et les vaux,
En tatouages verts sur le front, sur
le roc,
Sur le tronc des cèdres séculaires,
Millénaires, témoins d’une longue
ère,
D’une époque sombre, d’une histoire
en lumière,
Tissée dans la soie et la laine
colorée du tapis berbère,
Reflétée par le miroir de la jeune
mariée en noces sincères,
Et les prières de la sainte et sage
grand-mère,
Fidèle confidente sublime
conseillère,
Qui perdure encore et encore,
Dans les comptines et les chants des troubadours,
Dans les airs des fêtes, en sa voix
si singulière,
Appelant l’amant, l’invitant à
l’amour,
Simple et sincère, fidèle et
nullement altière,
Semant dans les cœurs toutes les fleurs de primevères,
Anémones, marguerites en toute lumière,
En temps de paix comme en temps de
guerre,
Elle est toujours là, elle est la
première,
Fusil en bandoulière, toute fière,
De défendre sa tribu, les siens et la
sacrée terre,
Toujours forte et robuste guerrière,
Elle ne cesse de porter en son cœur,
L’amour de l’amante, de l’épouse, de
la sœur et de la mère,
Donnant de son sein le lait de
grandeur et de douceur,
Pour les aïeux, pour les ancêtres,
Pour tous les enfants à venir !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, Le
23/03/2015®©
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