Sur les marches d’un escalier
Qui, vers le haut, monte sans finir
Je toussote, las, éreinté, vieilli,
cavalier
L’instinct de survie me traîne
Me subjugue, me fascine
M’élève vers les cimes pérennes
Je ne m’en lasse guère, en robuste chevalier
Vieux routier du Verbe, parolier
De la chanson à venir, du poème qui
assassine
Foudroie l’âme en transe des sirènes
Des abysses des océans aux galaxies
lointaines
Je me laisse aller vivre en peuplier
séculaire
Silencieux, debout, assis en chandelier
Les étoiles le sont aussi, si je suis
heureux
Le ciel est gris, si je suis
malheureux !
Ma parole, mes vers, point ne me
trahissent
Ma sensibilité, ma muse me chérissent
Je m’y fie en docile, niais ou
novice !
Je ne sais quoi faire de mon âge
Des psaumes sages ou d’ultimes
adages !
D’une vie furtive, vite passée en
sondage
De mon âme sereine et de mon esprit
rêveur sans présages !
Qu’auront-ils à dire ou à médire
Mes petits-enfants, dans un lointain
avenir ?
De ce que je fus, de ce que je fis
pour leur plaire ?
Comme papy proche, comme aimé
grand-père ?
Petite vie sereine, comblé et
tranquille
Anonyme passager, mais jamais
imbécile !
Ayant aimé, ayant été aimé en petit
être docile
Jusqu’aux larmes, jusqu’à un âge
sénile !
Sans prétentions, ni regrets, ni
remords
Je vécu la vie, je l’ai vu passer en
son temps mort
J’en ai bu le suc sucré et le suc
amer
Du ventre de ma mère, de l’amour de
mon père
Jusqu’aux fonds des terres et de la
mer
Ainsi soit-il, telle fut ma vie, ma
joie et mon plaisir
Sans en rien changer, si j’avais
encore à choisir !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, Le
25/03/2015®©
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