A la feuille qui agonise, en silence,
A la branche qui espère la garder un
peu plus longtemps encore,
Au tronc du Peuplier dans son mutisme
qui dérange,
Dans son indifférence ostensible,
Où se mêlent embarras et insouciance
!
Le Temps inquisiteur, bourreau sans
pitié, ni compassion,
Neutre comme le jugement dernier,
Impose sa loi des quatre saisons,
Met à nu tout un arbre, pourtant
auguste,,
Droit et toujours robuste,
Défiant, vents, neige, pluie et
grêle,
Dans son mutisme le plus mortel !
Seule l'écorce a pris des rides, avec
les années qui passent
Et nous met devant l'ultime évidence
:
Plus rien ne perdure, tout se meurt
et trépasse,
Plus jeune, plus vieux, ou dans la
force de l'âge !
Au féminin comme au masculin, il y a,
hélas, une fin !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, le 23 février
2015®©
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