Dans le linceul de mes pensées
funèbres
Mon pessimisme chante l’oraison de ma
lyre
Du fond des ténèbres sombres
En sourdine, le silence de la Raison
L’arrêt de toute conscience
Suit un cortège couleur crêpe triste
Les arbres nus ne pleurent plus
Les eaux des sources asséchées ne
coulent plus
L’oasis de mes amours est aride
Désolation, désert, vide mortels
Comme le commun des mortels
Je m’en vais à l’ordinaire
Seules restent orphelines
Ma poésie, mes rimes, idées et
pensées
Dans le profond puits de l’oubli
Sombrerait mon âme à nu, à blanc
Dans le ciel des enfers
Mon esprit volerait, en errance, en
braises
Se consumerait, en couleur de fraise
Et finirait le livre blanc d’une vie
vaine
Où les points interrogatifs
Enlacent sans fin les points
exclamatifs
Où mon ultime question
N’a pu avoir de réponse
Ai-je mal vécu
mon corps, mon esprit, mon temps ?
Ai-je mal compris mon vécu ?
Me suis-je trompé de voie et de
chemin ?
Me suis-je égaré dans le labyrinthe
de la pensée ?
Me suis-je perdu entre le Bien et le
Mal ?
Me suis-je donné la mauvaise
raison ?
D’exister, de vivre, d’être ?
Plus rien ne perdure
Plus rien ne résiste
Quiétude, résignation
Ou sérénité et acceptation
La folie troue le voile de la Raison
Je suis feuille d’automne, obscure
ermite
Créature ayant eu comme destin
Regarder passer le train
Dans son soupir qui déchire
Je soupire, je soupire, je
soupire !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, Le
08/03/2015®©
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