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mardi 11 septembre 2018

Les ans passent

Les ans passent


Les ans passent et ne se ressemblent point.
Que ce soit en plus ou en moins,
Mes souvenirs s'estompent et s'étiolent.
Et, seules quelques images collées à la mémoire
Continuent à refaire surface,
Au moment, ô, combien d'autres s'effacent,
Ainsi, les vagues du temps défigurent
Et les personnes et les fleurs et les murs.
Mirage de la vie, dépaysement de ma conscience.
Je me laisse aller dans le sens et dans le non sens,
À la rencontre du présent sans âge, présage
De lassitude sans bonne humeur, sans bienséance,
Triste est mon âme, face aux bavardages,
De ceux, croyant tout savoir, sans aucun Savoir.
Béton armé et pollutions meublent leur mémoire.
Ô, perdition de la parole du Sage, sans aucun ménage,
Science sans conscience est déluge et destruction.
Le silence devient havre de paix , à l'ombre de l'écritoire.



Abdelmalek Aghzaf, Fès, le 11/9/2016®©

Ma parole

Ma parole

Je dis la parole que me dictent mon cœur, mon esprit et ma mémoire.
Eux, qui me roulent le tapis des souvenirs, me facilitent la parole et son éloquence.
Ma langue d'adoption est mon outil de prédilection, pour avoir  si longtemps été apprenti, puis, artisan, ensuite, maître d'œuvre dans l'orchestre de la langue chantée.
Ma verve est le legs de mes aïeux. Elle est le don de ma Muse:
Je la travaille et cela m’amuse!

 Abdelmalek AGHZAF, poète visionnaire
Tiznit, Le 07/10/2014®©

lundi 4 juin 2018

Le mensonge et la vérité, même monnaie à deux faces.

Le mensonge et la vérité, même monnaie à deux faces.

Dans la nature, il n'y a pas de prédateur qui ne soit victime en soi d’un autre prédateur.
Tout est subterfuge. Tout est astuce. Tout n’est pas dû au seul hasard d'être.
La nature fait tout pour que le plus fort persiste et que le plus faible s’efface. L’exemple de l’araignée est significatif. La femelle dévore le mâle, juste après l’accomplissement de l’acte ultime de l’accouplement, censé perpétuer la reproduction de l'espèce.
Chez les humains, on est prédateur et victime, à la fois, des mêmes membres de son espèce. Le temps et l’espace peuvent changer. Les êtres peuvent être différents. Les stratagèmes et l'évidence de ce système restent les mêmes.
Dans la culture musulmane, on apprend que même l’ange de la mort doit mourir. ( حتى ملك الموت سوف يموت ).
On finit toujours par tomber dans le même piège que l’on a construit, soi-même pour autrui.
Le crime parfait n’existe pas.
Le mensonge, la fourberie et la tromperie ne tiennent pas toujours longtemps. Quitte à ce que cela dure toute une vie. La vérité finit par éclater au jour, voire à titre posthume.
L’esprit humain est extraordinaire. Dans sa recherche du parfait, il ne cesse de se créer des astuces. Il invente des moyens, pour parvenir à ses fins. Il peut se tromper. Il peut échouer. Il contourne les échecs par le mensonge. Il tisse des histoires. Il rêve.
Mais, le rêve, en lui-même, est un pur mensonge. Comme le cinéma, le roman, la nouvelle, le conte, les créations artistiques, il imite “ une réalité “. Or, il n’est jamais cette “ réalité “.
Pour exister et vivre dans le chaos et la grande confusion du grand mensonge, on commence par s’exercer aux petits mensonges. C’est amusant, cynique et sarcastique que d’entendre dire : “ le mensonge blanc “ !
L’enfant joue au soldat et à la guerre. Alors que la guerre des adultes est toujours un jeu dangereux. Il entraîne des blessés et des morts.
Le pouvoir politique et/ou économique, judiciaire, psychologique, enfin, idéologique ne cesse de jouer le même jeu dangereux.
La richesse, la réussite, la célébrité, l'extrême beauté,...tout cela entraîne la contrefaçon, sanctionnée ou pas., La tromperie et la dérision finissent au même gouffre, celui de la mort.
Un chef doit mentir. Son subalterne doit mentir. Un juge doit mentir. Un suspect doit mentir. Un condamné doit mentir. Un homme politique doit mentir. Un commerçant doit mentir. Un client doit mentir. Les époux doivent se mentir. Un journaliste doit mentir. Les médias se doivent de mentir. Un écrivain, un nouvelliste, un poète, un homme de théâtre, un artiste,...toutes ces couvertures, tous ces voiles, sont des mensonges, à différents degrés, à différents desseins.
Voilà, pourquoi le monde est ainsi fallacieux.
Toute entière, la vie n’est qu’un long processus d’entraînement au grand mensonge.
Essayer de mentir et de dire la vérité, puis, mentir sur la vérité et dire la vérité sur le mensonge. Comme un mirage. Tout est illusion du vrai. Le vrai n'existe pas. Tout est illusion du parfait. Le parfait n’a jamais existé et n’aura pas à exister.
Ainsi, le mensonge devient une formidable issue salvatrice, une échappatoire propice, dispensée par l’esprit. Un subterfuge intelligent pour se dégager des impasses. Afin de contourner les pièges.
C’est aussi un moyen, comme un autre, qui permet à l’individu de se projeter dans une certaine réalité fictive, imaginaire, inventée de toute pièce. Laquelle réalité a toujours fait l’objet de désir et d’aspiration, comme espoir et espérance.
Autrement dit, le mensonge fait partie d’une vérité qui, elle-même, n’est qu'illusoire.
Le mensonge est mirage du mirage. Il est kaléidoscope, mise en abyme. Miroir dans le miroir d’une vérité qui n’existe pas.
Le mensonge est la vérité que la véritable vérité n’a jamais existé. Tout est enfin relatif.

Abdelmalek Aghzaf, Tétouan, le 04 juin 2018®©

vendredi 1 juin 2018

Esprit quantique et spiritualité

Je nous rêvais, sortis du cocon,
Nous nous tenions par la main, vers un destin,
Plongés, nus, Adam et Eve, dans le rêve,
Marchant, courant, volant et survolant,
Jusqu'en haut de la falaise, à notre aise,
En bas, le déferlement des ondes
Qui se mêle aux cris des mouettes.
Nos regards, complices, dégagent une flamme,
Et, d’un élan, nous plongeons dans l’aérien vide de la conscience,
Dans l'insondable souffle de l'émergence,
Dans l'abstraction du non-sens.
La vague nous accueille, nous emporte,
Au fond des abîmes, au cercueil des abysses.
Notre sourire nous entraîne vers le haut.
Et, avec le flux des marées, nous remontons,
Nous émergeons, sur le sable d’une île déserte.
Nous y échouons, heureux d'être dans le silence,
Sur Pâques, cette île des vestiges d’ Atlantide, cité réputée engloutie,
Et avec elle, les multiples rêves des atlantes.
Notre souffle unique jaillit et habite les lieux,
Chassant les seigneurs des ténèbres,
Notre voix émet des infrasons de joie jubilatoire,
Que l'écho, notre unique compagne reprend en myriades de cris,
Défiant la multitude sourde, muette et lointaine.
Allongés sur le sable gris, les yeux fermés dans le plaisir éternel,
Susurrant, murmurant de la joie d’avoir touché le fruit prohibé,
D'avoir retrouvé le culte de L’Amour, de la vie et de la mort.
Sur cette île de sable, lieu de jouissance et de concupiscence ,
À l’ombre du hiatus de l’horizon infiniment dense,
Nous éternuons de la vie, au désespoir du coucher du jour,
Nous sombrons dans l'éternel sommeil à un seul rêve,
Le devenir heureux d’avoir été, d'être là et maintenant.
Heureux d’avoir vécu le moment épique rêvé dans l'éphémère.
Faisant fi du corps qui se délaisse et se passe,
Invoquant la gratitude d’avoir été incarnés des milliers de fois,
Dans des entités inconnues et totalement ignorées,
Dans cette infinité de l'intemporel,
Nous touchons du bout des doigts la lumière,
Dans sa sainte transparence.

Abdelmalek Aghzaf, Tétouan, le dimanche 27 mai 2018®©

À la rencontre du Cinquième Élément, au vituel

À la rencontre du Cinquième Élément, au virtuel

Nota Bene : Cette nouvelle est une fiction, le fruit de l'imagination. Elle est un récit qui s'inspire de la réalité virtuelle. Elle ne doit être prise ni comme une expression d'opinion, ni un point de vue politique, ni une confession religieuse. Peut-être un essai philosophique, ni moins, ni plus. L'auteur Abdelmalek Aghzaf ( Azraoui. ) A . A .


  • La Première dimension -

Ce fut un pur hasard, sans aucun autre nom. Inattendu, imprévisible, inexplicable.
Cette rencontre, à prime abord, prit la forme d’un coup de foudre. Puis, une attirance physique. Ensuite et très vite, elle se transforma en amour platonique et enfin, en une singulière amitié, où l'âme et le cœur prirent une grande place. Avec le temps qui passe, avec les échanges se multipliant et se diversifiant, cette relation virtuelle allait connaître des hauts et des bas. Il y avait bien des différences dues à la condition humaine, aux spécificités psycho-sociales, éducatives, culturelles, au cursus des deux personnages de cette histoire inscrite dans l’illusion d’un monde faux et falsifié.
Ces échanges, qui n'étaient pas toujours au beau fixe, avaient, par ailleurs, un certain charme saisissant, une sorte d’aimant secret, inexplicable, aussi bien pour l’un que pour l’autre. Ce qui faisait en sorte que laquelle relation virtuelle devrait continuer, qu’elle ne s'arrêterait pas là, face aux éléments inhibiteurs ( malentendus et quiproquos ) devant en finir illico et passer à autre chose.
En fait, bien qu’on communique dans la même langue, le sens de certains vocables, la signification de certains mots, n’avaient pas la même perception chez les protagonistes, l’un comme l’autre. Certes, ces handicaps de la compréhension mutuelle étaient si forts que ça frôlait une rupture certaine. Ce qui serait bien évidemment désolant et fâcheux.
Heureusement, ce lien profond, qui, peut-être, était derrière cette rencontre, allait renforcer cette relation virtuelle, l’enrichir, la rendre dynamique, la pousser vers l’avant. C'était grâce aussi à cette remise en cause, de part et d’autre, à la rectification de la manière d’appréhender le contact avec l’autre. Des excuses faites, le pardon émis, la compréhension prenait le dessus. L’attention s'aiguise au fur et à mesure qu’on avançait. Le taux d'écoute s’installa. L’acceptation de la critique et l’appel au changement de la conduite, du comportement firent bon écho. Plus rien ne devait être échangé au hasard et sans une bonne réflexion au préalable. Quoiqu’on ait voulu être et rester spontané. On calculait le bon et le mauvais côté de l’objet échangé. On mesurait le mot, on soupesait l’expression. La mémoire jouait bien son rôle d’enregistrer ce qui était bon à proposer à l’autre, selon ses préférences. L’objectif était de ne jamais heurter l’amour propre de l’autre.
Appelons le narrateur/ protagoniste :

  • Homo erectus, baptisé Pithecanthropus erectus.
Et son interlocuteur, personnage central :
  • HaMo - Galacticus

Au départ, Homo erectus fut poussé par ses impulsions et ses fantasmes de sentimental qu'il était.
En face, HaMo-Galacticus, cherchant un interlocuteur averti, s’exprimant en bon français, un professeur de français, marocain en l’occurrence, pouvant avoir un esprit ouvert, intellectuel, acceptant de discuter des idées, pouvant échanger, sans préjugés, sérieux, ayant l’esprit large, non sans humour, sachant être à la fois, plaisant, positif, amusant, constructif, gardant l’enfant en soi, bien éveillé, bien vivant, aimant la vie, généreux, compréhensif, de bon cœur, sachant être compatissant, sage et homme d’esprit. Pas tout-à-fait parfait. Ne croyant pas en le parfait, puisque le monde ne l’est pas et l'être en soi ne l’est pas non plus.
HaMo- Galacticus semblait être, dès le départ, détenir un Savoir et une Connaissance d’un haut degré. Intellectuelle, en femme d'intérieur, autodidacte. Ce qui lui devait permettre de verser dans un champ spirituel et culturel, avec beaucoup d’aisance, puisqu’elle investit ce domaine, depuis 2009, du siècle passé.
Aussi était-elle dotée d’un pouvoir spirituel qui lui permettait de manipuler le discours, à même d’inciter son interlocuteur à rectifier son langage, à réviser son vocabulaire, à mieux atteindre ses objectifs, au fur et à mesure que le temps passe. L’avantage des premiers échanges est, sans conteste, le retour à la lecture des ouvrages spécifiques, avec beaucoup d’attention, avec des prises de notes, avec des moments d'arrêt pour réfléchir et méditer.
Les changements de conduite de Homo erectus allaient montrer, en effet, qu’il était en présence d’une “ forte personnalité, mûre, dotée d’intelligence, douée, persuasive, sachant ce qu’elle faisait et ce qu’elle voulait. Elle avait bien un mode de communication très avancé et se conduisait en fonction de cela avec une grande conscience. Pour “ quelqu’un qui ne fut formé que dans l’école de la vie “,... Cela ne semble pas donné à beaucoup de monde !
Aveuglé par cette lumière de connaissance, ébloui par son attachement continu à cette présence, à cette “ entité virtuelle “, Homo erectus se pliait aux exigences formelles, formulées très judicieusement et par étapes, suivant une cadence des marées basses et des marées hautes du dialogue et des échanges qui ne cessaient de se multiplier, de se diversifier, de mûrir, de fructifier et d'enrichir la communication entre les deux protagonistes.
Il s'aperçut, soudain, qu’il prenait une nouvelle voie, tout à fait opposée à celle, initiale, qu’il convoitait. Les échanges prirent lentement des tournures extraordinaires, changèrent de nature, de forme et de rythme.
Un soir, il repensa sa relation, examina la forme et le contenu, révisa le chemin parcouru, scruta les moyens utilisés, décortiqua le langage employé et, enfin, décida de se donner tout le temps qu’il lui faudrait, pour comprendre, saisir le sens de ce qui lui arrivait.
Ainsi, peu à peu, il lui paraissait voir plus clairement - d’abord - en lui-même, - ensuite - en l’autre.
Il apprit à adopter le langage de HaMo-Galacticus, ses signes, ses préférences, son vocabulaire. Il commença à gravir les marches de l’échelle de sa vision des choses :
Les récurrences répétitives des vocables : Moi, je t’aime, toi, tu nous Aimes ≥ Je Nous Aime,...Nous nous aimons en Un,....Nous sommes Un,...Dans l'amour Collectif, universel. L’Amour Inconditionnel de L’UN.
Nous sommes venus d’ailleurs, nous sommes sur cette planète Terre, en poussières des astres,...Il y a plus de trente millions d'années déjà,...Nous avions d'autres vies antérieures, notre âme devait avoir habité d’autres corps. Nous n’en gardons aucun souvenir. Nous ne sommes pas là pour y rester. Nous nous préparons au retour éminent à la Galaxie du départ, à la Source.

Qui est HaMo-Galacticus ?
Il semblerait, en effet, des milliers d'années, avant notre ère, que cette poussière galactique, provenant d’une étoile filante atterrit sur cette planète “ bleue “ et entama un long circuit d'évolution dans son adaptation à l’ A.D.N. de l'espèce humaine, par le processus qu’allait suivre son Génome dans son introduction au système vital et immunitaire des êtres humains. Elle finit par réintégrer cet être “ Terrien “ et finit par en prendre intégralement et totalement sa forme physique et mentale. Ce processus dura des siècles et des siècles, durant les premières dimensions : la première, la deuxième et la troisième.
Aujourd'hui, grâce aux prouesses de la science, dans tous les domaines, il nous est, plutôt, aisé d’en deviner la longue expérience qu’elle devait avoir à connaître, non sans aléas, ni controverses, alors qu’elle s’incarnait dans des corps si différents et si divers, de nature, de sexe, de personnalité, dans des époques différentes, les unes des autres, dans des espaces, disparates, parfois, hostiles, très souvent, obstruant toute évolution positive de cette “ entité extraterrestre “.
Elle a pu traverser, durant son incarnation parabolique, les espèces minérale, végétale, animale, avant d'intégrer l'espèce humaine. En allant du sexe masculin au sexe féminin et réciproquement, puis, incarnant les deux, à la fois.
HaMo-Galacticus prit le signe des Jumeaux de l'horoscope.
Ce n’est pas un hasard, née jumelle, ayant un frère jumeau.
Dans certaines sciences anthropologiques et certaines interprétations astrologiques, les jumeaux devaient avoir parmi leurs formidables facultés, celle de pouvoir passer du féminin au masculin, du masculin au féminin, avec une grande aisance, très souvent, passivement et inconsciemment et rarement, de manière active et consciencieuse.
HaMo-Galacticus traversa les âges, les générations,, avec brio, dans la transformation et l'évolution de son Savoir, de sa grande Connaissance des arts, des cultures, des sciences, des langues, et surtout, de l'étude de la Genèse des Saintes Écritures, de l’histoire des arts à l’histoire théologique des religions.
Sa connaissance de la psychologie, son penchant vers la psychanalyse et la Spiritualité allaient faire d’elle une Vraie Érudite.
Elle possédait bien un taux d'écoute extraordinaire. Une patience inégalée. Une finesse d'esprit d’analyse et de conceptualisation. Ce qui serait digne des esprits intellectuels, au Savoir très avancé. Sans aucune prétention, avec beaucoup de modestie, plutôt.
HaMo-Galacticus serait-elle ou est-elle, toujours, une entité extraterrestre ?
C’est, du moins, ce que Homo erectus, fut résolu de bien découvrir, avec beaucoup de curiosité et une profonde conviction.

  • Deuxième dimension -

Pour s'imprégner de la connaissance, Homo erectus n'hésita pas à feuilleter les pages d’histoire de la mythologie grecque, l’histoire de la civilisation de Babel, le mythe d’Atlantide, l’histoire mythique des dieux et déesses gréco-romains.
Ces axes de recherche lui permettraient, sans aucun de doute d’en savoir plus sur l’évolution de sa compagne HaMo-Galacticus et de pouvoir - par un jeu de corrélation - d’enlever le voile sur les secrets de la transformation, de decouvrir - peut-être - le cheminement parcouru par ce personnage extraordinaire à travers l’espace temps.
Il fut saisi par le mythe de “ Hermaphrodite (en grec ancien Ἑρμαφρόδιτος / Hermaphróditos) qui est un personnage de la mythologie grecque. Son nom a été utilisé pour créer le terme hermaphrodisme, qui désigne ce qui réunit les caractéristiques des deux sexes.
Par ailleurs et d'après le mythe toujours, Hermaphrodite est fils de Hermès et d'Aphrodite, comme son nom l'indique, hérite à sa naissance, sur le mont Ida de Troade, de la beauté de ses deux parents. Se baignant dans le lac de Carie habité par la naïade Salmacis, celle-ci s'éprend du bel adolescent. Comme Hermaphrodite repousse ses avances, Salmacis l'étreint de force et supplie les dieux d'être unie à lui pour toujours. Le vœu est exaucé et ils ne forment plus qu'un seul être bisexué, à la fois mâle et femelle. Hermaphrodite fait alors un vœu à ses parents, que tout homme se baignant dans le lac de la nymphe en sortirait lui aussi doté d'attributs féminins.

Ainsi, le mythe d'Hermaphrodite peut être rapproché de celui des androgynes évoqué dans Le Banquet de Platon : à l'origine, certains humains (hermaphrodites) possédaient à la fois les caractères féminins et masculins, et Zeus, s'alarmant de leur potentiel, les sépara brutalement en deux moitiés.
Ceci fut rencontré à Babel, mais surtout aux Indes, où le mythe d’androgyne fut notable et intéressant.
Ardhanarishvara (sanskrit IAST : ardhanārīśvara ; le « seigneur androgyne ») : est dans l'hindouisme, une épithète de Shiva représenté sous la forme androgyne (ardhanaru) : Shiva du côté droit et Parvati du côté gauche d'un même corps. Cette image symbolise l'ambivalence de la nature divine, féminine et masculine à la fois, ni homme ni femme, car à l'origine de toute chose, transcendant les distinctions de genre.
Elle représente aussi l'union du principe masculin, transcendant (purusha) et du principe féminin, shakti ou énergie à la source de toute création (Shiva-Purana). Selon le Vishnudharmottara PurAna, le principe masculin ou purusha identifié à Shiva serait l'âme originelle, tandis que le principe féminin serait la prakriti ou énergie phénoménale originelle, l'union de l'âme et du monde phénoménal étant à l'origine de l'univers.
Les mythes relatifs à Ardhanari ou Ardhanarishvara (le seigneur à demi-féminin) sont extrêmement nombreux. Dans certains textes, la forme androgyne est considérée comme la forme originelle, l'être cosmique primordial d'où est issue toute création, qui se serait par la suite scindée en deux êtres distincts (Bhrihadaranyaka-Upanishad). Dans d'autres textes, il s'agit au contraire de l'union de deux divinités distinctes. Dans un mythe du sud de l'Inde, la Déesse se serait fondue en Shiva pour obliger un dévot, l'ascète Bhringi, à l'inclure dans sa circumambulation rituelle alors que celui-ci l'ignorait.
Ardhanari est généralement représenté debout. On trouve parfois également des représentations en posture de danse. Dans ce cas, la représentation est supposée symboliser l'union des deux modes de danse, le mode brutal ou tandava de Shiva, et le mode lasya propre à la Déesse.revenon au mythe d'Hermaphrodite et constatons l’inspiration qui en était faite par les créations artistiques.
Hermaphrodite a été, en effet, un fréquent sujet d'inspiration. En sculpture, la représentation la plus célèbre est celle de l'Hermaphrodite endormi, statue de l'époque hellénistique dont des copies figurent au Palais Massimo alle Terme, à la Galerie Borghèse à Rome, à la Galerie des Offices à Florence (salle 38 dite « de l'Hermaphrodite ») ainsi qu'au musée du Louvre à Paris et au Musée des Beaux-Arts de Lille. De dos, Hermaphrodite montre un corps à la grâce et aux courbes féminines, de l'autre, le spectateur aperçoit la particularité anatomique du personnage. Lady Charlotte Townshend, qui le vit au milieu du xviiie siècle, le décrit comme « le seul couple heureux que j'aie jamais rencontré ».
Les représentations d'Hermaphrodite sont répandues dans les peintures mythologiques à sujet érotique prisées par la société romaine et découvertes au xviiie siècle dans les cités du Vésuve, en particulier à Pompéi. Le Cabinet secret du Musée archéologique national de Naples en conserve cinq : Hermaphrodite (inv. 9224), Pan et Hermaphrodite (inv. 27700), Vieux satyre et Hermaphrodite (inv. 27875), Satyre et Hermaphrodite (inv. 27701), Satyre tentant de s'unir à Hermaphrodite (inv. 110878).
Ainsi, Homo erectus fut convaincu de l’origine de l'intérêt de HaMo-Galacticus pour les arts et l’histoire des arts.
Mais, cela élucide aussi le secret de l'état bisexuel du protagoniste, revêtant par là la couverture mythique de sa personne.
Bien que l’attirance des sexes fusse à l’origine des espèces vivantes, ( voir les écrits de Darwin à ce propos )
Comme étant génôme constituant la cellule de base de la continuité de chaque espèce vivant sur cette planète. S’il y a des différences au niveau de l'évolution, le principe de la reproduction et de la procréation restent les mêmes, comme étant l’instinct de survie de l'espèce.
Le désir et le plaisir étant essentiel véhicule de cette attirance réciproque, le génie génétique va démontrer par la suite que la distribution en chromosomes mâles et femelles permet cette fusion dans le sens de la complémentarité des deux sexes présentant des distinctions et non des différences au niveau de la matrice de la constitution de l'être en tant que corps physique.
L'évolution ne peut se réaliser qu'à travers la relation naturelle adéquate, inscrite dans le système génétique de chaque espèce vivante, y compris l'espèce humaine.
Le reste, chez l’humain, est fruit de son imagination, de sa culture, de sa civilisation.
Ainsi, seraient nées les affections, les sentiments, l’amour, la haine, entre les autres pulsations diverses et contradictoires, en fonction du milieu social où il se meut et qui le façonne et le conditionne. Les instruments culturels et civilisationnels étaient et sont toujours là pour favoriser ou inhiber ces pulsations pour donner ce qu’on appelle les désirs refoulés. D'où aussi  l’existence du Moi Conscient et du Sur-Moi inconscient ( le subconscient ) confiné dans une partie de notre mémoire.
Le Moi et l’Égo. Le libre arbitre et  (les désirs refoulés dans l'être conscient, à cause des interdits et des tabous instaurés par le système idéologique, les dogmes, les religions, l’éducation, le code civil, les lois de la société, du groupe humain organisé, etc…).
L’humain a toujours été doté des facultés qui lui permettent de trouver des échappatoires, de pouvoir contourner les non-dits, les interdits et les tabous, afin de parvenir à ses fins, pour satisfaire ses désirs. Aussi parvient-il à trouver des réponses à sa curiosité dans tous les domaines et ce, en s’appropriant ses propres valeurs, sa propre liberté légitime de se conduire à l'encontre des règles, des dogmes, de l’ordre établi.
Il est important, à notre avis, d’arriver à s'accomplir dans l’autre. On est attiré par l’attrait de l’autre qui est en possession de ce dont on manque et dont on a besoin afin de s'accomplir soi-même. On approche une personne, dans le but de se compléter.
Cette réciprocité ne peut être que positive. Elle est à la base de la cohésion sociale, dans un environnement quasi hostile à ce rapprochement libre et naturel. La recherche du “ temps perdu “. En fait, de l’autre Moi manquant qu'on retrouve grâce à cette quête perpétuelle pour l’accomplissement de l'être à travers le cœur, avec de l'amour, de l'amitié, de la générosité, de la compassion, de la bonté. À travers l’esprit, de par la méditation, de la profonde réflexion, de par la spiritualité. Que celle-ci soit reliée à une religion ou confession religieuse, ou qu’elle soit dictée par le fervent besoin de savoir et de connaître soi-même et de reconnaître l’univers où on se trouve éjecté.
Ainsi, cette deuxième voie, qui fait abstraction de tous les dogmes théologiques, nous paraît être la plus intéressante, la plus enrichissante, puisqu’elle est nouvelle et va à l'opposé de toutes les idéologies préconçues, apprises de manière passive et non concertée, bon gré mal gré les efforts de l'être pensant.
C’est la voie de l'être libre, libéré, vidé de tous les résidus de la pensée sclérosée d’un savoir et d’une connaissances archaïques et répétitifs, visant à posséder l’homme, à le conditionner, à le diriger et à le faire dépendre d’un système qui possède tout, qui dirige tout, qui gère tout.
Cette nouvelle expérience est l'essence même de la rencontre des deux protagonistes :
HaMo-Galacticus et Homo-erectus. Laquelle voie et laquelle expérience sont une révolution silencieuse de l’esprit et du cœur.
Une expérience intellectuelle et sentimentale lente et introvertie. C'est à dire qu’elle explore l'intérieur de notre être, dans l’amour et la sérénité, la paix et la bienveillance.
Ainsi, nous devenons plus productifs, joyeux, compréhensifs, ouverts, calmes et généreux, compatissants et magnanimes.

C’est comme ça que se construisent  la deuxième et la troisième Dimensions.

L’être en soi face au Moi et à l’Égo.
Sommes-nous Moi ou sommes-nous Égo ?

Le dialogue entre les deux amis est censé illustrer et démontrer ce cheminement de la pure méditation et de la profonde réflexion spirituelles. Le passage évident du Moi à l'Égo.
Grâce à la science et à la connaissance de HaMo-Galacticus, Home erectus pouvait, enfin, retrouver sa voie, suivre son cheminement vers la Source.
Le focus sensoriel le guide à travers des jets vibratoires formidables, où les ondes magnétiques provenant des lointaines galaxies l'entraînent irréversiblement vers l’ailleurs, dans des élans de joie  de “ Sofi “, de béatitude de croyant illuminé par cette lumière blanche qui éclaire son ascension spirituelle. Il se dégage de son corps, il devient entité, âme qui pense, cœur qui jouit de plus en plus du moment, de l’instant.
La télépathie, la présence dans l’absence, la téléportation, la forte intuition “ in presentia “ ou /et “ in absentia “ se précisent de mieux en mieux. Ils deviennent une évidence existentielle et une perception supra-physique dans un espace temps indéterminé, sans début et sans fin apparents.

  • La Quatrième Dimension   -

Il va falloir écouter attentivement HaMo-Galacticus, les interventions de Bidi, les communications de Franck Lopvet ( in Quantic Planète, Un Homme debout parties 1 et 2 ), lire les ouvrages de Gary R. Renard, ( Et l'univers disparaîtra ), Louis Royer et les autres, etc…
Ainsi, l'osmose des univers se fait en l’Un.
L’essentiel est enfin là, les protagonistes sont comme médusés par les parfums d’Amour, de magie, de brise d’espoir, de noblesse et de liberté, que seuls, les enfants à bas âge, dans leur joie puérile, ressentent, vivent et en dégagent les bouffées de bonheur sobre, limpide, transparent, simple et purement naturel.
La méditation, dans les règles de l’art, selon les grands méditateurs, nous apprend comment sentir, ressentir et presque toucher cette vibration quasi temporelle, que seule la physique quantique, la science astronomique, la pseudo-science : l’astrologie, l'étude des quasars, ainsi que l'étude de l’infiniment petit nous permettent de mieux percer le secret du Cosmos, mieux appréhender l'Univers, dans sa globalité et aller à la découverte du Multivers, dans son infinité, jusqu’alors, inconnu.
Ce n'est qu’avec ces moyens et seulement, que nous pouvons nous dire, enfin, que nous sommes en phase, en tant qu'entité, avec le Cosmos. Ce n’est qu'alors, que nous nous retrouvons en  phase de changement, que notre spiritualité revêt un autre habit, une autre couverture, un autre voile, celui de l’Ailleurs, d'où nous sommes venus et vers lequel nous cheminons.
Notre spiritualité est autre que ce que croyaient avoir ceux qui nous ont précédés, à travers l’espace temps.


         - La Cinquième Dimension  -

Qui sommes-nous ?
D'où venons-nous ?
Vers où nous allons
Vers où nous croyons nous diriger ?
Pourquoi croire que ce monde est peut-être faux ?
Qui est cette puissance qui l’a dû créer ?
Pour quelles raisons ? Dans quel objectif ?
En quoi est-il fallacieux ?
Il est ainsi fait pour l’avantage de qui ?
Ce monde ainsi conçu, pour en profiter, par qui ?
Y a-t-il d’autres mondes ?
Comment s’en sortir ?
Pourquoi faut-il nier ce qui existe, en dehors de notre conscience, de notre vouloir, de notre capacité et de notre faculté de décision ?
Si je vis dans un monde illusoire, fallacieux, cela pourra signifier aussi que je ne suis pas. Que “Je” est une illusion, Un mirage,...Une image,...Une dérision.
Ce monde inparfait ne peut pas avoir été créé par un Dieu parfait.
L'imparfait ne sera que l'œuvre d'un imparfait !
Qui pouvait l'être, alors ?

" Si Dieu est Un, si “J” est en Dieu et que Dieu est en nous et non en dehors de nous,  notre quête doit commencer par explorer notre intérieur. Ce cheminement nous emmènera à l'ascension vers le Multivers "...

" On n'a plus besoin de la matière, ni du corps. Seuls l'âme et l'esprit doivent se conjuguer, se compléter, afin de réussir cette ascension, pouvoir se dépasser et dépasser l'imparfait, l'illusoire et ainsi approcher la lumière.
La lumière est en nous, mûrissons - la dans notre élévation et volons vers l'ailleurs, dans la foi, dans la joie, dans la jubilation, dans la transe spirituelle de l'intemporel. "

Par ailleurs, il nous sera légitime de rejeter tout intermédiaire entre Dieu et nous.
“ J” est totalement, complètement dualiste en Un.
Ce dualisme n’a rien à voir avec l’enseignement des anciens, interprètes des Saintes Écritures, ni avec le dualisme bouddhiste, ni celui, amérindien.
Le mythe de Pluton, dans l'astrologie mondiale et, actuellement, en France ( voir “ Amis qui aiment Astrologie ), espace de notre amie F . C . Que nous remercions vivement, ici,
Comme dans les récits des Saintes Écritures, des trois grandes religions monothéistes :
L’Islam, Le Christianisme et Le Judaïsme, nous rencontrons le mythe de Dieu chassant Satan, l’adversaire de la lumière, du trône qu’il occupait, parmi les anges, à côté de l’Éternel.
En se fondant sur un savoir actuel, lié à l’astrologie, Hémo erectus tentait de comprendre la portée des astres et leur éventuelle influence sur la vie et les vivants sur terre. Il pensa qu’il était impossible de ne rien comprendre à notre temps. Or, en développant ce principe, jusque dans ses conséquences logiques, il acquière la certitude de ce qui se passerait dans le ciel, au-dessus de nos têtes.
En effet, la planète Mars aurait évolué dans le signe Verseau, depuis le 17 Mai 2018 au Carré ( tensions ) de la planète Uranus en Taureau, laquelle période pourrait être longue de par ses rétrogradations. Ce qui signifierait, en clair, que la société humaine - un peu malade - devrait connaître un dynamisme excessif, de la colère, de la brutalité, des explosions de multiples tyrannies incontrôlables. Grand malaise, alors.
Résumons en trois axes ce déroulement prémonitoire des quelques énergies négatives en vue :
  • La Rébellion contre l'autorité : plus rien, ni personne ne veut plus “ Obéir “, étant donné que l’obéissance n'était pas une soumission aveugle et irraisonnée, mais, au contraire, une délégation à plus apte de ses propres pouvoirs de confiance.
  • La Rébellion contre l’ordre naturel, la contestation de la connaissance et de la reconnaissance.
  • La Rébellion contre la spiritualité et l'amour : à cause du renforcement des valeurs de la matière, de l'objet, de la chose, de la chosification de l'être vivant. Le renforcement dans la possession de la matière comme objet vital irraisonné, puisqu’il est illusoire, entraîne la dégradation de tout idéal à fondements spirituels des vraies valeurs morales, civiques, humanistes. En conséquence de quoi, la jouissance précipitée de l’instant, le pouvoir de prendre tout pour acquis, vouloir tout savourer dans les plaisirs de la chair, tout goûter dans l’immédiateté du désir - ce qui est indubitablement impossible - alors, on oscille, entre l'extrême satiété et l'indémodable et indésirable dégoût. Ainsi, au fond de l’homme, un feu d’insatisfaction se ranime sans cesse et finit par faire déborder le vase de la patience en explosions de révoltes intermittentes.
Pour certains esprits, l'essentiel est de ne pas se laisser obnubilé par les passions, le préjugé, le caractère, l’habitude, car “ ils obnubilent souvent la conscience morale “, comme le pense et le dit Raymond Savioz,( La philosophie de Charles Bonnet de Genève, page 299, 1948 ).
Vivre l’instant. Jouir de l'état d'être. Se libérer du passé. Voir dans le futur une nécessité inéluctable de changement pour le retour au point du départ, vers l’ailleurs, vers la source, vers l'éternité. L’oubli, l’ignorance, l'impatience, l'aliénation par le monde fallacieux, par l’illusion et le mirage qui ont longtemps conditionné la conscience humaine, font que le cheminement n’est pas de toute facilité pour tous.
La joie spirituelle guide le cœur et éclaire l'esprit.
La méditation raisonnée et constante ouvre la voie de l'espérance dans la béatitude de l’informel et de l'éternel Un.
La méditation continue. L’amour et la joie meublent l'espace de la spiritualité. Librement, chacun prend sa propre voie d’exploration, choisit le parcours de son cheminement, selon le degré de son imprégnation, suivant le niveau de la connaissance auquel il accède.
HaMo-Galacticus paraissait avoir la certitude dans sa propre vision, dans le choix de la voie qu’elle a prise et la nouvelle vie mystique qu’elle s’est construite, poursuivant son ascension en maîtresse de conscience, elle n’en finissait pas d’apprendre et de diffuser autour d’elle cette aura de lumière, d’auto-suffisance et de Satisfaction spirituelle.
Quant à Hemo erectus, il se détacha peu à peu, se relâcha lentement et  calmement. Il préféra aller de découverte en découverte, alliant création littéraire, poétique et quête mystique.
La vérité est bien là, quelque part. Adviendra que pourra. Ainsi soit-il !

Abdelmalek Aghzaf, Tétouan, le 31 mai 2018®©












mardi 15 novembre 2016

BLANCHE COLOMBE Recueil de poésies Tétouan, novembre 2016

               
                    Recueil de poésies






                BLANCHE COLOMBE













Avant propos:

Pourquoi le titre de mon nouveau recueil de poésies est : " BLANCHE COLOMBE " ?

Tout d'abord, La Colombe blanche est le surnom de la ville blanche Tétouan où la quasi totalité des textes du recueil ont été inspirés et écrits.
En effet, je fus subjugué, très fasciné et je le suis toujours, par la beauté de cette cité aux attraits andalous, au climat tempéré et à l'air bien respirable qui me convient.
Ensuite, le terme est en lui-même polysémique et symbolique dans le sens de la simplicité, celui de la pudeur, celui de la tendresse, celui de la fidélité, celui de la tranquillité, celui du calme et de la générosité.
C'est dire que je ne suis pas dans  " le meilleur des mondes possibles ", mais je suis dans un univers qui me plaît, qui m'attire et que j'apprécie.
Espace fantastique, magique à connaître, à visiter et à aimer.

Martil, Tétouan, le 03/11/2016®©



Préface :

BLANCHE COLOMBE


La Colombe, selon la mythologie ancienne, fut la nourricière généreuse de Jupiter.
Suivant une autre histoire mythologique, la Colombe représentait l'oiseau de la concorde de Vénus.

Au départ, je ne savais pas du tout, que j'allais, effectivement, réaliser des périples aussi intéressants, aussi loin de ma ville natale AZROU et de ma ville d'adoption FÈS.
Le destin et mon désir de voyager voulurent que j'aille connaître une grande partie du Sud du Maroc et que je m'établisse pour une longue durée au Nord de mon pays, afin d'en découvrir les perles d'un trésor inestimable, patrimoine ancestral de traditions humaines et historiques, des variétés géographique aux diversités climatiques les plus recherchées et les plus escomptées.
Une faveur divine. Une félicité des cieux.
J'atterris à Tétouan, la blanche, après Bni Rebia, Teroual, barrage Al Wahda, Ksar El-Kébir, Ouazzan, Larache, Moulay Bousselham, Asilah.
Un vrai paradis.
Mon recueil de poésies : " PÉRIPLES " évoquait le Sud, les plages au bord de l'Océan Atlantique, au Sud d'Agadir, Tiznit, Aglou, Mirleft, Legzira, Sidi Ifni, Guelmim, Bouizakarne, Zaouiat Ifrane, Lakhsass, Tafraoute,...
La région Souss Massa Draâ, riche de nature, est toujours riche en traditions, en histoire, en diversités de faune et de flore.
Ce présent recueil : " BLANCHE COLOMBE " est parfumé des senteurs marines du littoral méditerranéen et des forêts du Rif.
Le Nord du Maroc est plutôt baigné de lumières et de couleurs.
Cependant, mes textes du recueil ne sont point des récits d'histoire. Ils sont l'inspiration des lieux visités, des gens rencontrés, de l'air inspiré, des vocables entendus. Une vraie magie, une réelle fascination.
Par ailleurs, le sens de l'évocation, le sentiment de la nostalgie, le profond attachement aux miens et à mon pays font que ce recueil semble refléter une certaine maturité du poète, une profondeur de la méditation et la singularité de l'inspiration.
À Tétouan, en médina, l'héritage andalous persiste aux aléas du temps.
Dans l'air, les ondes radio-télévision espagnoles continuent de dominer le paysage médiatique, tout comme, à Sidi Ifni et région, où les radios-télévision des Îles Canaries se répandent partout.
Ici, à Martil, à Cabo Negro, à Mdiq, à Fnideq, à Oued Laou, les gens semblent avoir des préférences notables pour les dialectes Jebli, rifain et la langue espagnole.
Si au Sud, la Tassoussite prédomine, au Nord, c'est plutôt, le rifain.
Toujours est-il, qu'il s'agit là d'une grande diversité, d'une importante richesse dont nous devons être fiers en tant que marocains, de Tanger à Lagouira.
Il est de notre devoir de préserver cette diversité, d'honorer cette richesse du patrimoine naturel et humain par l'union sous le même drapeau du Maroc, avec le même attachement ancestral à la monarchie marocaine, seule, unificatrice du peuple marocain.
Pérennité au peuple, à la nation et au trône du Maroc

Abdelmalek Aghzaf, Tétouan, le 04/11/2016®©


















Citation :




Paul Eluard

Liberté

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)

































Dédicace :

  
   À l'âme et à l'esprit de mon père et de ma mère,
  À mon frère Brahim,
À mon épouse  Nezha et à mes enfants : Dalal, Amjad et Nejma, à mes petits-enfants : Ouiam et Imad
À mes ami(e)s qui me lisent et à ma grande famille.





Remerciements :

Je remercie vivement mon fils Amjad et mes chers ami(e)s, pour leur lecture suivie, leurs encouragements et leur confiance.


http://aghzafcerisesbensahib.blogspot.com











Sommaire :


-Sagesse et rédemption
-Les ans passent
-Écume de la pensée en flots
-Étoile naissante, Colombe blanche
-Au bois d’ébène, fuir les guerres
-Ma coquille coquine
-Souffle, souffle, vent d’Orient
-Illuminations
-Le poète pêcheur
-Au pays de “ Krishna “
-Élévation du poète
-Le gris
-Corpus improvisé
-Rose rouge dans un verre
-Tempérament
-Ma Maman
-Imad, mon “ Lilik “
-Fresques murales
-Burkini ( Bikini ) à la playa
-Vivre et laisser vivre








































LES POÈMES


Sagesse et rédemption

J'accepte les bonnes comme les mauvaises choses
J'accepte, tous les malentendus, toutes les controverses
J'accepte qu'on me dise non, qu'on me contredise
J'accepte tous les aléas de la vie
J'accepte le monde où je vis
J'accepte le temps qui passe et le corps qui se lasse
J'accepte ne plus rien ni bien comprendre
J'accepte d'être le mal aimé et le mal compris
J'accepte de vivre singulier solitaire en plein air
Car enfin, je suis tel que je suis sans aucun ennui
Mon chemin est tout tracé avec ou sans impasse
J'erre dans mes lectures et dans mes pensées
J'écris ce que je pense de moi et des autres
Avec indulgence, compassion et délivrance
Je ne juge pas, je constate avec modestie et bienveillance
Voilà ce que je suis !

Tétouan, Septembre 2016©®



Les ans passent

Les ans passent et ne se ressemblent point
Que ce soit en plus ou en moins
Mes souvenirs s'estompent et s'étiolent
Et seules quelques images collées à la mémoire
Continuent à refaire surface
Au moment, ô combien d'autres s'effacent,
Ainsi, les vagues du temps défigurent
Et les personnes et les fleurs et les murs
Mirage de la vie, dépaysement de ma conscience
Je me laisse aller dans le sens et dans le non sens
À la rencontre du présent sans âge, présage
De lassitude sans bonne humeur, sans bienséance
Triste est mon âme, face aux bavardages
De ceux, croyant tout savoir, sans aucun Savoir
Béton armé et pollutions meublent leur mémoire
Ô perdition de la parole du Sage, sans aucun ménage
Science sans conscience est déluge et destruction
Le silence devient havre de paix à l'ombre de l'écritoire.


Tétouan, Septembre, 2016©®



Écume de la pensée en flots

Peine perdue au bord d'une larme
Rêve entretenu et espoir nourri
Au fin fond du bled pourri
Au détour d'un autre au revoir
Dans un terrain vague aux couleurs ocres du désespoir
Savoir dire oui et oublier de dire non
À la vie et ses plaisirs
À la vie dans sa lourde misère
À la vie et au hasard des calembours
Il suffit d'un simple quiproquo
Et le ciel pleut du désespoir
Dans l'attente d'un jour meilleur
Qui tarde à venir, ou change de détour
Au abords du chemin, il n'y a plus rien à voir
Suivre son destin sans aucun choix en perspective
Le silence meuble les esprits et le coeur
Au delà du vide de la parole et la glace du regard
Étranger voyageur dans la solitude et l'indifférence !

Tétouan, Septembre, 2016®©






Étoile Naissante, Colombe Blanche

À ton appel, je saute, je réponds,
À ta voix, j'entends, j'écoute,
À ton esprit, le mien vole,
À ton coeur, le mien vacille,
Près de ton corps, le mien tressaille,
Vaille que vaille !
Je m'embarque quand même,
Vers les plaines lointaines,
Vers les hautes mers sereines,
Vers les hautes cimes souveraines,
Je suis du regard ta belle vue soudaine,
Et je sais que je rêverai de toi, cette nuit,
J'en perdrai toute lassitude, tout ennui,
Ma nuit sera sans doute longue,
Je me promènerai entre les lumières,
Des réverbères et dans les cieux, ta lumière,
Scintillant au loin et dans mon coeur,
Ô, étoile naissante, Ô, arc en ciel de tes couleurs,
Blanc et bleu dans toutes les nuances,
Ta présence est lumière et transcendance,
Je te devine dans l'obscurité et à travers la brume,
Éternelle luminescence et transparence qui allument,
En moi, le feu de l'adoration et son quintessence,
Libre est devenu mon air, mon chant, mon inspiration
Devient essence et naissance de toi, mon étoile,
Brillant dans le silence, dans la sérénité de cet espace,
Dont je vais à la prospection, découvrir d'autres lieux, 
D'autres personnes, d'autres surfaces, 
Ton âme m'imprègne, ton souffle m'élève et me transcende
À la noblesse du sentiment, à la grandeur de tes valeurs,
À la simplicité de ton paraître, à la grandeur de ton être
Je lâche bride à mon coursier pour aller chevaucher
Là-bas sur la plage, entre mer, ciel et terre,
M'inspirer de la magie du moment, de la beauté de l'instant,
Sensations fortes en mémoire, sentiments forts à revivre, à revoir !
Ô, comme j'aime que le Temps s'arrête et que je vive tant et tant !

La Pergola, Cabo Negro, Tétouan, Septembre 2016©®












 Au bois d'ébène, pour fuir les guerres

De mon regard, j'essuie, je caresse et j'ose
Les larmes chaudes et silencieuses de la fleur et de la rose,
Au petit matin de cette saison d'automne
Triste est de la voir souffrir, pâlir  puis mourir 
À la fleur de l'âge, comme un mage plutôt sage,
Qui voit périr papillons, oisillons de la lointaine Palmyre
Dans le mutisme mélancolique de ce triste matin
 Je suis le flux de cette transparente lumière
Aux ailes du pinson et de l'abeille qui fredonne.
Cela m'émeut tant, aux larmes qui osent sourire,
Perler aux cils de ma mémoire et de mes souvenirs
Comme aux rudes matins de ces longs hivers
Je devine la fin tragique d'un rêve, d'un destin, d'un avenir,
Au fond des océans d'une jeunesse qui rêve et espère
À la nage, ou à pied, traverse toutes les rives, d'une terre à une terre
 Je pense à celle-là encore et encore, qui souffre et endure
Sous les bombes, sous les feux d'une certaine colère
De ceux qui pensent autrement au salut et au bien-être
D'une junte qui a toute aisance, mais qui désespère
De voir qu'on veuille voler son avoir et ses multiples trésors
Ô, rose, qui se meurt dans le calme de ce maudit univers,
Tu as la chance, toi, de ne pas connaître les affres des guerres,
Repose-toi en paix dans ton lit de la verdure des prés,
D'autres vivants ne voient pas cela du plus près,
À leur triste agonie déconvenue du fond des décombres
Où leurs rêves, ensevelis dans les linceuls de flammes et de cendres
S'effacent pour toujours, perdus entre les corps qu'on dénombre.
Ainsi, on ne peut aimer fleurs et roses, sans penser à cette sclérose
Sans penser à ce carnage, à ce génocide, en Orient et aux abysses
Des mers et des terres, asiles étranges dans l'enfer des autres terres,
Fuyons, fuyons, fuyons par toutes les terres, par toutes les mers,
Vers le monde  qui ne veut plus de nous, plus de paradis, c'est l'enfer.
Alors, au moins, fuyons ces insensés conflits, ces sales guerres !

Octobre, Hôtel A44, Tétouan, 2016©®












Ma coquille coquine

Sur le sable, elle me toisait, elle était là,
Ma belle, ma jolie coquille coquine,
Aux couleurs nuancées du soleil et de la lune.
Au lieu de graver mon message sur le sable fin,
Je le dictais à l'oreille de ce fossile divin,
Qui m'écoute, me sourit et me fascine.
Message à une personne que j'aime, qui m'est lointaine
Pour lui dire toute ma joie, toutes mes peines.
Lui chanter mes vers, mes odes et mes comptines,
Lui raconter mes périples en de belles odyssées
À travers le temps et les espaces insensés.
Lui dire que mon pays, en toutes ses cités,
Il n'y a que merveilles, magie, félicité et beauté,
Du sud au nord, de l'est à l'ouest, peuple vaillant, fier,
Généreux, adorateur de Dieu, altruiste et méfiant,
" Lion " de l'Atlas, partout, son honneur est en face,
Partout, son Histoire séculaire est là, sur toutes les places.
Mère Nature l'aime et l'adore, le comble de toutes les grâces
Des deux mers aux augustes montagnes de l'Atlas,
Du fin fond du Sahara, du verre de thé sous les tentes du désert
Aux cascades coulant du ciel, dans les monts, vers les plaines.
Lui dire, Ô, combien j'aime mon bled, ainsi fait, ainsi soit-il !
Dieu le préserve de tous les maux, tel est mon voeu, telle est ma prière !

 Hôtel A44, Tétouan, Octobre, 2016©®






Souffle, souffle, vent d'Orient !

À la bordure du mur blanchi à la chaux,
Lumière intense, toits silencieux et muets
Blancheur de la peau à l'éclat laiteux du jour
Paillettes d'ambre et d'or scintillent à la surface de cette mer
Le magnifique oiseau blanc chante les chants des amours
Aux portes et aux fenêtres nuancées du bleu azur du ciel
Je tombe amoureux de cette cité andalouse : Tétouan.
Le vent d'Orient m'emporte et chante dans mon coeur,
Toute l'idylle des ancêtres, rois, princes et reines.
Tous les nuages au zénith gonflent le ciel et fusionnent
Et élèvent en une seule et même voix douce et sereine
Les incantations de l'âme sous la brume de mille voiles
<< Subhana Allah ! Ya wadoud ! Allah hay, Allah hay ! Ya ghaffar ! >>
Murmure de la Colombe blanche mêlé à celui de cette bruine
Hélant les joues rosies des enfants jouant sous la pluie,
<< A ch’ta, ta ta, ta ta, a wlad al harrata,....>>
Noyant le front de cette vieille mendiante allongeant la main au ciel
Et chantant ses louanges à Dieu l'unique universel
Pour que le jour soit clément et radieux,
Sur la Terre et sous tous les cieux,
Pour tous ses frères, pour toutes ses sœurs,
Que les guerres finissent et le sol fleurisse !
Que la paix sévisse, que la bonté et la charité finissent
Par envahir tous les hommes et adoucissent
Leur coeur, leur esprit et Dieu les bénisse !

Hôtel A44, Tétouan, Octobre, 2016®©

















                             






Illuminations

À l'ombre de cet arbre mythique,
Il n'est ni cèdre, ni peuplier, ni caroubier,
Je me laisse aller dans mon long songe.
Son bois, au feu, tient bon. Au vent, il est entier,
Utile aux hommes sur terre, il est magnifique,
 Il leur est lourd supplice aux enfers, sans aucun mensonge.
Ainsi soit-il, ainsi, le bon Dieu l'a voulu.

Perché là haut, sur une de ses branches,
Oiseau mythique et singulier, tel le rossignol, il chante.
Huppe " messagère " entre Balkiss et Salomon,
Bel oiseau, lucide, fascinant, bon compagnon, intrépide,
 Voyageur, connaisseur, annonciateur de bonnes aventures.

Aux amants, il ramène la bonne nouvelle,
Illumine leur coeur, saisit leur esprit et leur mémoire,
Éclaire leur chemin , au bord des lisières,
Orées champêtres, voies et sentes des pèlerins apôtres
Lumière des aïeux, bon présage des ancêtres.
Cher ami de la Colombe, cousin germain de l'hirondelle.

" Ô, Huppe de mes amours, Ô, mon oiseau adoré, mon messager, Chaman,
" Dis-lui que je l'aime, je l'attends, je l'adore,
Au pied de mon arbre, bercé par la brise du soir,
Ô, mon coeur, il est bien brisé par le désespoir,
Buvant jusqu'à la lie du calice de son amour,
Résigné dans l'enfer de cette solitude,
Comme les prophètes d'antan, à l'attente d'une sage révélation.
" Qui sitit, veniat ad me et bibat, ne ultra sitiat " *
Ô, vent du désir, Ô, brise des plaisirs,
L'amour est la mort, la mort est amour,
Les larmes emplissent les lacs asséchés et déserts
Des terres lointaines, où les lentes caravanes m'emmènent
À la rencontre de ma diva, de ma pure fontaine.

Sublime est la lumière de l'aube et du petit matin,
Dans le rêve d'une nuit et le réveil d'un matin !

Hôtel A44, Tétouan, Octobre, 2016©®















Le poète, pêcheur

Ce n'est pas au sifflement glacé du mistral
Que je dirai mon profond et triste désarroi
Ce n'est , ni à la brise marine, ni au bouillonnant zéphyr
Que je raconterai mon fou délire,
Ce n'est point au tourmentant Chergui
Que j'inviterai mes sourds désirs,
Ce n'est point à la sècheresse, ni à l'aridité du Sirocco
Que je chuchoterai ma piété, ni mes humbles secrets,
Mais, c'est à Éole, à son éternel souffle,
Que je crie ma douleur, ma soif et mon fol appel,
Par dessus les grosses nues et dans le tourbillon des orages,
Dans le tumulte des océans salins et des mers en colère,
Dans les modestes voiles des pêcheurs pris au piège.
Là, où la rose des vents s'affole dans sa girouette
Là, où la mort côtoie la vie et le Temps fait basculer le sort.
Le poète est tel ce pêcheur, allant au hasard de l'inconnu,
" Pêchant ", à son tour, au fin fond des images et du langage,
Une belle perle sauvage, qui lui sert de magique elixir, d'un sacré breuvage !

Café Nassam, Tétouan, Octobre, 2016©®


Au pays de " Krishna "*

Dans la stridence du hululement,
Tatant le trembleur Palanquin
Là où se heurte le figaro au couperet
Intime chouchou sanctifié du Stentor
Zarabe ou zoreil, ou Yabem, scribe ou chaman,
Peut-être, est-il, aussi, Malbar !
Indien, Sikh, hindou, en position du Yoga,
Longue est sa méditation, au bord du Gange sacré,
Inondé de la lumière du Karma,
L'âme dénuée de son corps charnel,
Voyage loin et son esprit rêveur vole,
En papillon dans l'univers, dans tous les sens,
À la rencontre de la divinité de la mort et celle de l'existence.
Ce périple peut durer toute une éternité, en sensations,
Imbibé de la cadence mystique des incantations,
La voix se transforme en un râle déchirant la nuit,
Et transperce le silence des morts, sans aucun ennui,
Dont le corps suit le calme courant du grand Gange,
Vers sa destinée ultime, vers l'infini royaume des anges,
Les accompagnent, ces chants tristes, ce jet des cendres,
Parsemées sur les flots, et dans les ondes,
Seul, ce feu, incendiant l'obscurité du soir, inonde,
En illuminant, la surface du grand fleuve éternel,
Seules, ces guirlandes, aux mille couleurs, aquarelles
Dérangent le silence du deuil et celui de l'espace
Et bercent les morts avec de l'encens, du musc, de l'ambre
Et toutes les senteurs de la luxuriante nature,
À même leur dernier tissu, leur léger linceul, unique sépulture,
Et ces quelques bougies scintillant aux lointains rivages,
Comme dans ce bel, unique et mystique paysage,
Le font toutes les belles et mystérieuses étoiles
Dans l'obscurité qui s'étale et répand partout son voile.
Image de la voûte céleste et de ses sublimes lumières
Ainsi, se séparent les vivants de leurs proches morts,
Père, mère, mari, épouse, fils, fille, grand-mère, grand-père,
Poursuivant le chemin tout tracé de ce rituel sacré des ancêtres,
Que le Temps n'efface point, millénaires après millénaires.
Mère nature, ce qui est de terre, redevient poussière et revient à la terre.

Café Nassam, Tétouan, Octobre, 2016®©

*  ( Divinité importante de l’hindouisme, huitième avatar (incarnation) de Vishnu, divinité suprême à l’origine de toutes les autres, instructeur universel. )




Élévation du poète

Celle du poète /Chaman
Il y a bien le mal. Il y a bien le Bien.
Il n'y a pas de milieu : le gris.
La méditation est honnêteté.
La pensée est malhonnête.
 Comparaison entre honnête et malhonnête.
La méditation est pensée pure de Dieu.
En ce qui est et rien d'autre.
Oui, mais tu vas loin,,
Sors des religions, des autres croyances,
Va, sur ton chemin d'interrogation,
Puise ta pensée en toi,
En ton esprit, en ton corps,
Laisse-toi aller à la découverte d'un autre toi,
Méditer est le centre de la foi,
Bouddhiste, sois-tu,
Catholique, sois-tu,
Musulman, sois-tu,
Au temple, comme à l'église, comme à la mosquée,
Dieu est le même pour tous.
Amour, charité, adoration et foi,
Dans le silence de la méditation
la lumière éclaire l'esprit, illumine la voie,
Le soleil brille pour tous,
Sans parole, sa seule musique est la lumière
Son seul chant est l'espoir,
Son unique chanson est l'amour,
Qui, que tu sois, fasse que ta vie,
En soit baignée,
Que ton existence en soit inspirée,
Juste, pour avoir un sens,
Juste, pour que le ciel, devant toi,
Puisse s'ouvrir,
Et te permettre de jouir,
De ton présent et te souvenir
Que ton destin est entre tes mains,
Que ton extase est sublime,
Mystique fervent,
Dans ton amour de l'Éternel,
Dans ta foi en sa miséricorde,
Ton repos est réel, ta quiétude est essentielle,
Ta joie et ton bonheur,
Sont tes actes et tes paroles,
Ton coeur est grand et bon,
Il n'y a qu'un seul chemin et jamais beaucoup de voies,
Pour atteindre les faveurs du ciel,
Pour goûter aux splendeurs de la félicité,
Et être toi en toi et tous les autres,
Alors, souris,
Dans ton sourire, l'espoir et le bonheur,
Ton bonheur et le leur,
Ton regard verra toujours le bon, toujours, le beau !
Graine de sable éphémère ! Poussière, poussière !

La Pergola, Cabo Negro, Tétouan, Octobre, 2016®©


























Le gris

Personne d'autre que moi et cette barque.
Aucune autre couleur que celle-ci.
Silence et nudité.
Vais-je choisir ?
Indécis.
Entre le blanc et le noir,
Le gris me convient.
Aucun début, aucune fin.
L'Attente.
Le Temps.
Qui ?
Personne !
Jour ou nuit ?
Je ne sais quoi, au - delà du brouillard !

Ksar El-Kébir, Décembre, 2015©®






corpus improvisé


Aigreur de la sueur, sans couleur, ni aucune odeur,
Coule sur les rides timides de mon front aride, intrépide.
La vie réincarnée dans une identité de l'absolu, en absence,
Le temps et l'existence confinés dans une présence
Oublier qui on est dans l'océan de l'oubli et ses fréquences,
Perdre pied, au petit matin de l'exode de mes pensées
Trébucher au pas et au galop de mon coursier insensé
Aller à la suite d'une pensée orpheline et fraîchement coquine
Marcher et courir après un sourd délire dans les plaines sibyllines
Fasciné par la soudaineté de l'instant qui se perd, qui s'étend
Je dois payer le lourd tribut du regret de la perte de temps
Je bois à la lie du calice du remord face à moi pour longtemps
Dans ma fuite de l'avant de ce qui reste de mes jours.
Je file les fils de la corde, je brode la toile, de mes mains
Et continue mon chemin du jour, demain et après demain.


Café Nassam, Octobre, 2016®©




Rose rouge dans un verre

Mais pourquoi emprisonner une belle rose rouge dans un verre,
À demi plein et transparent, dans le vide et le silence de la plage ?
Comme une petite plante, délaissée dans une serre,
Sur un sable gris, au soleil couchant, au bord de la mer ?
Est-ce une rescapée d'un violent  et sombre orage ?
Ou le spleen d'un solitaire délaissé, sujet à la rage ?
Est-ce, une victime d'un malheureux malentendu ou d'une rixe de ménage ?
Ou ce qui reste d'une belle rencontre de ceux qui s'aiment sur le rivage,
Et décident enfin de fuir tout, à la hâte, prenant le large,
Pour aller loin dans leur rêve, faire un grand voyage ?
Dieu seul le sait, peut-être un mage, ou un respectueux sage !

Tétouan, Octobre, 2016®©







Tempérament 


J'aimerais une femme qui aurait une certaine vertu,
Celle de femme de marin, vertu sereine et patiente
Dans les lourds instants d'une longue attente
Qui serait jalouse et maîtrisée, amoureuse têtue
Je suis comme un oiseau mort, de froid et de solitude,
Je tangue ma barque dans l'océan de l'inquiétude
J'en tombe malade, je souffre, le cafard me tue
Je me vide de tous mes mots, de toute ma béatitude
J'en ai la fièvre partout dans l'esprit et dans le corps
Le ciel s'éclaircit et je garde pour moi cet état d'âme
Cette indépendance, cette suffisance, sans marasme,
M'adaptant aux érosions de la vie, me tenant au fil du hasard
Et à la corrosivité du temps, mon esprit répond en liberté
S'envole avec les lumières étincelantes des étoiles
S'envole avec, senteurs des roses et couleurs des toiles
Vers les grandes étendues sans fin, où l'humain se fait rare
Où seule la nature édicte ses lois, en bon sens et fermeté
J'épouserai du regard la luxuriante forêt dans toute sa beauté
Ma poésie se mariera avec la reine la plus sauvage des plaines
Et j'irai cueillir mille fleurs de son jardin pour ses noces du soir
Qu'avec la pleine lune, les chants du bois diront les belles histoires
Et nous danserons la danse éternelle avec les refrains incantatoires
Que les lumières sacrées de l'aurore illumineront tous ses territoires
Le réveil se fera en air vaporeux et en caresses des sauvages parfums
L'esprit et le coeur sauront tisser l'idylle de la vertu et assouvir leur faim.

Hôtel A44, Tétouan, le 26/10/2016©®










Ma Maman

Mon coeur pleure en silence,
Mon coeur pleure ton absence.
Tu es allée dans un endroit paisible,
Tu es partie vers cet espace prévisible,
Tu as beaucoup bataillé, beaucoup lutté,
Contre toi-même, tu n'es plus la même.
Tu sais, je n'oublie pas mes mots : Je t'aime.
Je te ressens au dernier moment de ton départ,
Je revoie l'instant fatidique qui nous sépare.
Te préparant au grand et long voyage,
Où tu verras de beaux et merveilleux paysages.
Là, encore, je revois ton sourire illuminer ton visage,
Comme celui des éternels amoureux et vieux amants,
Tu me manques tant, je t'aime beaucoup maman ! 

Tétouan, Novembre, 2016®©








Imad, mon " Lilik "

Imad, petit-fils, petit chou, espiègle
Imad, le charmant, favori des Aghzaf,
Petit-fils bien aimé, dorloté, très adoré,
Bel oisillon au nid de sa mère et de son père,
Imad, cadeau du ciel, don de l'éternel,
J'apprends tes petits mots, tes boniments,
Je comprends tes balbutiements,
Tes gestes me sont secret magique du langage,
Ton sourire matinal est graal sur ton visage,
Lumière des fleurs, des roses de tout l'univers,
Tes jeux de bébé me transportent, me transcendent,
M'élèvent vers les félicités du paradis,
Vers un bel autre monde, à ce qu'on croit, à ce qu'on dit !
Fasse, Dieu te garder, te protéger, Dieu te bénisse,
Pour qu'à ta sœur, tu écoutes et tu obéisses,
Tu puisses lui apporter soutien et réconfort,
Toi, le petit prince, le grand sage que j'aime, que j'adore !

Hôtel A44, Tétouan, Novembre, 2016®©



Fresques murales

En face de la terrasse, j'aime contempler
Ces belles fresques au charme qui me plaît.
Bien peintes de couleurs et de lumières,
Mariage de chaux blanche et du bleu clair.
Cela m'émerveille, j'en rêve dans mon sommeil.
Sublime est ce musée d'art en plein air.
C'est toute une toile qui me saisit, qui m'éclaire,
En est serein mon esprit, mon coeur en est épris.
"La Pergola " m'obsède, elle est mon bon augure,
Elle est ma prédilection, havre de mon inspiration.
Le temps semble y couler sans aucune figure,
Sans aucune exagération, sans nulle superstition !


Tétouan, Cabo Negro, Novembre, 2016®©









Burkini ( Bikini ) à la playa


Sur le sable de la belle plage,
Je vis le beau et calme paysage
D'un jeune couple très jovial et sage
Jouer à la balle, sans danger, ni tapage
En " burkini" et en barbe sur tout le visage
Avec sérénité, dans l'indifférence
Liberté respectée, en toute complaisance
Ici, la mer est pour tous, sans aucune différence
L'air et le ciel répandent bien la tolérance
Que croire, que dire, on est bien en vacances
Nous sommes bien peu de chose
Dans un grand pays, dans un large espace
Où tout est largesse, où tout est sagesse
On peut accepter autrui en toute cause
Dans notre coeur, il y a toujours de la place !


Tétouan, Cabo Negro, Octobre 2016®©





Vivre et laisser vivre

Sur le sable du littoral
Il y a la vie, en plus de la pierre
Des coquilles mais aussi des morceaux de verre
L'eau verte de la douce mer
Calme les esprits et adoucit les nerfs
On se promène, inconnu, méconnu, littéral,
L'esprit lointain, rêveur et ailleurs
Évasif, même, en présence de ses pairs
Le silence en dit long, comme chez le coiffeur.
On flâne, on parle peu, on plane,
On a le nez dans son phone,
Tous les silences ne sont pas si bons
Tous les océans ne sont, ni calmes, ni bavards
On peut se sentir bon, suçant des bonbons.
On peut se sentir mal à l'aise, sur les boulevards.
Ainsi est la vie, ainsi va le monde !
Tout est bien qui finit bien, c'est ce qu'on demande !

Tétouan, Mdiq, Novembre 2016®©











































BIOGRAPHIE : 

Abdelmalek AGHZAF,
Né à Azrou, ville du Moyen Atlas, au Maroc, en 1952.
Études primaires à Azrou et à Aït Ishaq. Études secondaires à Khénifra. Études universitaires  et carrière de professeur de langue et de  littérature françaises à Fès.
Père de trois enfants. Grand-père de Ouiam et de Imad, depuis peu. Retraité depuis fin 2012.
Voyages, lectures et écriture de la poésie, des nouvelles, chroniques, pensées et méditations.

Écrits déjà publiés :

Recueil de Nouvelles et Contes du Moyen Atlas
Recueil de poésies : Voix et Parole du Silence
Recueil de poésies : Poèmes brefs et Poésie en prose
Recueil de poésies  : Danse Des Perles
Recueil de poésies : Extase et Transcendance
Recueil de poésies : Au Chevet des Idées Dormantes
Recueil de poésies : Périples
Recueil de poésies : Enchantement Désenchanté
Recueil en prose : Chronique Des Jours Qui Passent
Recueil de poésies : Blanche Colombe

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