Je ne rêve pas, je vis,
Je ne mendie plus, je survis,
Humiliation du jour, dignité de la
nuit,
Où je vis bonheur, félicité et honneur,
Des portes hermétiquement closes,
Des passantes et des promeneurs,
J’ouvre grandes les ornières en osmose,
Je possède le monde en toute sa
grandeur,
Et jusqu’à l’aube, au petit matin,
Je suis un autre, riche comme Crésus,
Seigneur du sérail, dorloté de
douceurs,
Beaux fruits, femmes Houris, tendres
pubis,
En mes haillons et nauséabondes
odeurs,
Le réveil, si froid, me gifle, me
gronde,
Et sur les sourds trottoirs je
m’installe,
Nouvelle journée, mendicité et vie
banale,
Ainsi coule le temps, coule mon âge,
Entre rêve et réalité, songes et
adages,
Lugubre paysage, maudit sage !
Abdelmalek Aghzaf, Fès, le
31/03/2015®©
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